Avec près de 120 000 habitants, la Creuse est le deuxième département le moins peuplé derrière la Lozère.
Longtemps marquée par un exode rural massif, la déprise démographique est aujourd'hui liée au seul vieillissement de la population. En effet, le département bénéficie d'une attractivité migratoire qui atténue la baisse de la population.
Sur le plan économique, l'agriculture, essentiellement orientée vers la production extensive de bovins à viande, tient une place importante.
Le secteur industriel, peu étoffé, s'avère relativement diversifié entre métallurgie, agroalimentaire et fabrication d'articles meublants.
Le secteur non marchand est très présent, notamment les fonctions liées à la santé et à l'action sociale alors que les services marchands, à l'exception du commerce, sont peu développés.
Les revenus sont faibles : un Creusois sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. En termes de niveau de vie, ce constat peut être relativisé par un accès au logement moins onéreux qu'ailleurs.
Un Plan Particulier pour la Creuse (PPC) a été signé le 5 avril 2019.
Malgré tout, si la Creuse ne suit pas le progrès tel que les métropoles le définissent actuellement, elle pourrait à long terme tirer parti de cette préservation si souvent subie. Parmi ses plusieurs atouts, notamment pour le tourisme, le lac artificiel de Vassivière et son centre d'art contemporain, les chemins de randonnée, les sites naturels préservés comme celui de Crozant, et une quantité de petits villages simples et riches en témoignages architecturaux. Bien sûr, tout ou presque reste à faire: en 2014, près de 130.000 nuitées ont été enregistrées dans le département, ce qui reste infime au niveau national, et pour l'instant, le secteur de l'hôtellerie-restauration regroupe seulement 2% de l'emploi salarié, soit 650 personnes. Enfin et surtout en ce qui concerne l'avenir, la Creuse fait revivre son artisanat, et profite de l'engouement pour les métiers manuels historiques. Au Sud, Aubusson et Felletin sont réputées depuis six siècles pour leurs tapisseries, et une Cité internationale a vu le jour en 2016, en réponse à l'intégration de ce savoir-faire local au patrimoine immatériel de l'UNESCO. Entre musée et centre de formation, la Cité a pour mission de faire renaître un art vivant délaissé et d'en exploiter le potentiel économique.